Situations dans mes duels C/F, par P-A CATHIGNOL

Étude des situations dans mes problèmes du type "Cavalier contre Mauvais-Fou"

posté le 18-05-2010 à 14:03:07

Duels "Cavalier contre Fou", "Situations MF/C" : présentation, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

(article 1, sur 6)

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LES SITUATIONS DU MAUVAIS-FOU ENVERS LE CAVALIER DANS MES PROBLÈMES

 

Ce blog en 6 articles est consacré à l’étude des situations réciproques du Mauvais-Fou envers le Cavalier, d’une façon générale et dans mes problèmes d’échecs en particulier.

Je leur ai donné des noms ; grâce à ces noms, le lecteur pourra mieux appréhender certains mécanismes récurrents dans les duels "Cavalier contre Mauvais-Fou".

Je vais distinguer cinq sortes de "situations" ; mes mauvais-fous étant toujours situés sur cases noires, on a :

I) 1er cas : le cavalier est situé sur une case blanche.

— 1ère partie : les situations d'"OPPOSITION" et de "PSEUDO-OPPOSITION".

— 2ème partie : les situations de "SURVEILLANCE" et de "PSEUDO-SURVEILLANCE".

II) 2ème cas : le cavalier est situé sur une case noire.

— 3ère partie : les situations d’ "OBJECTION".

— 4ème partie : les situations de "VIGILANCE".

III) 3ème cas : le cavalier est situé sur une case noire le plus souvent, sur case blanche quelquefois :

— 5ème partie : les deux situations d’ "INDIFFÉRENCE".

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Nous allons étudier ces cinq cas.

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Avertissement :

Dans le livre de l’arbitre de la FIDE (Fédération Internationale Des Échecs), on peut lire ceci (chapitre "Règles du jeu", article 2, paragraphe 4) :

Les 8 rangées de cases verticales sont appelées "colonnes".

Les 8 rangées de cases horizontales sont appelées "traverses".

Les diverses "situations" qui vont suivre sont aussi bien valables pour les "colonnes" que pour les "traverses".

J’utiliserai donc ci-après le mot "rangée", pour "colonne" aussi bien que pour "traverse".

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Note préliminaire :

Dans mes problèmes du type "Duel : Cavalier contre Mauvais-Fou", le cavalier essaiera la plupart du temps de mater, en se dirigeant donc vers une case de mat. Le fou tentera de s’y opposer, d’où la notion d’opposition. Toutefois, il arrivera souvent que le fou (toujours, même, lorsque le cavalier sera sur case noire) se placera dans une situation qui permettra quand même au cavalier de progresser comme il le souhaitera. Des pures oppositions, il n’en existe que très peu. Mais nous allons étudier toutes les autres situations importantes, et qui arrivent effectivement dans au moins un de mes problèmes.

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Notation utilisée :

Je mesurerai ainsi la "distance" qui sépare le fou du cavalier (ou le cavalier du fou, ce qui est la même chose, évidemment) :

1) Ouverture de parenthèse.

2) Nombre de pas de tour d’une pièce se rapprochant de l’autre au maximum possible.

3) Virgule.

4) Nombre de pas de tour de cette même pièce, poursuivant son chemin perpendiculairement, pour atteindre finalement l’autre pièce.

5) Fermeture de parenthèse.

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Exemple :

Si l’une des pièces est en d2, et l’autre en f5, la distance sera notée : (3,2) ; certains auteurs la notent : (2,3). Je réserverai cette seconde notation à la marche du bondisseur correspondant ; cela rappellera ainsi au lecteur que (x,y) = (y,x), dans la marche d‘un bondisseur "normal".

Ainsi, le cavalier est le bondisseur (1,2), et la "situation" correspondante du fou par rapport au cavalier (ou réciproquement, celle du cavalier par rapport au fou) sera notée : (2,1).

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Avertissement sur les noms des pièces féeriques

Dans de très nombreux cas, je n’ai pas trouvé le nom (souvent, il n’existe pas encore) d’une pièce féerique sur laquelle j’ai formé le nom d’une opposition, surveillance, objection ou vigilance.

Provisoirement donc, j’ai inventé des noms.

Souvent, ces noms sont formés partir de l’élément chimique N°(x² + y²).

Ce n’est guère poétique, mais c’est quasi-universel !! (= pas de problème de traduction !!).

En attendant mieux, donc…

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À noter que pour l’étain, élément chimique N°50, j’ai eu un problème, car il se décompose de deux façons en somme de deux carrés : 50=25+25=49+1.

Je l’ai choisi pour le bondisseur (5,5) et j’ai appelé "grue" le bondisseur (1,7). C’est le seul cas où un nom autre qu’un élément chimique est aussi de mon invention (car chameau, zèbre, girafe, ibis, etc., ou encore fers, alfil, ce n’est pas de mon invention).

Vraiment, il serait temps que la FIDE complète le tableau des bondisseurs simples en leur donnant un nom officiel. Il n’y en a pas tant que ça. L

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Suite dans l’article N°2 de ce blog, intitulé :

Duels "Cavalier contre Fou", "Oppositions", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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posté le 16-02-2017 à 14:49:55

Duels "Cavalier contre Fou", "Oppositions", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

(article 2, sur 6)

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1er cas : le cavalier est situé sur une case blanche

1ère partie : le fou vient se positionner sur une case précise

Le fou vient se positionner en situation d’"opposition", quelquefois de "pseudo-opposition".

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1) Pièces sur la même rangée

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— distance (1,0), la case du fou touchant donc au plus près celle du cavalier : opposition "amoureuse".

C'est une opposition très forte : le fou contrôle quatre cases (sur 8, maximum possible) accessibles au cavalier. On rencontre donc très souvent cette première opposition.

C’est donc une opposition classique.

Mieux encore : c’est une vraie opposition :

En effet le fou peut, sur certains coups du cavalier (jusqu’à quatre, donc), le capturer immédiatement.

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— distance (3,0) entre le cavalier et le fou : opposition "dominatrice".

C’est la plus forte de toutes les oppositions ! En effet :

Le fou contrôle encore quatre cases (sur 8, maximum possible) accessibles au cavalier, et ces cases sont bien souvent les quatre qui permettraient au cavalier de progresser le plus. On rencontre donc aussi très souvent cette opposition-là.

C’est une opposition classique.

Mieux encore : c’est une vraie opposition :

En effet le fou peut, sur certains coups du cavalier (jusqu’à quatre, donc), le capturer immédiatement.

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— distance (5,0) entre le cavalier et le fou : opposition "permissive".

C’est une opposition rare. Ceci est assez compréhensible, vu que le fou ne contrôle aucune des 8 cases où le cavalier va pouvoir jouer. On la trouve néanmoins quelquefois.

Mais, vu que le fou ne restreint pas la progression du cavalier, on doit la qualifier de pseudo-opposition.

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— distance (7,0) entre le cavalier et le fou : opposition "éloignée".

C’est une opposition très rare.

Et, vu que le fou ne restreint pas la progression du cavalier, on doit la qualifier de pseudo-opposition.

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2) Pièces sur deux rangées voisines

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— distance (2,1), le fou étant donc venu se mettre en prise :

opposition "chevaline" (le qualificatif "cavalière" ne m’a pas plu J). Cette opposition survient surtout lorsque les Noirs cherchent à obtenir le pat. On la rencontre donc de temps à autre, souvent en fin de partie, deux ou quatre coups avant le mat.

Bien qu’elle ne soit pas très fréquente, c’est une opposition classique.

Notons que le fou contrôle deux cases (sur 8, maximum possible) accessibles au cavalier (on peut même dire trois cases, si la prise du fou entraîne un pat). L’opposition chevaline est donc une vraie opposition.

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— distance (4,1) entre le cavalier et le fou : opposition "girafée".

Du nom de la pièce féerique "girafe", qui est le bondisseur (1,4), cette opposition est très rare.

Mais, vu que le fou peut restreindre la progression du cavalier puisqu’il contrôle deux cases (sur 8, maximum possible) accessibles à celui-ci, l’opposition girafée se trouve donc être néanmoins une vraie opposition.

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— distance (6,1) entre le cavalier et le fou : opposition "flaminguée".

Du nom anglais (flamingo) de la pièce féerique "flamant rose", qui est le bondisseur (1,6), cette pseudo-opposition (le fou ne contrôle aucune des 8 cases accessibles au cavalier) est très rare.

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3) Pièces sur deux rangées séparées par une troisième

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— distance (3,2) entre le cavalier et le fou : opposition "zébrée".

Du nom de la pièce féerique "zèbre", qui est le bondisseur (2,3), cette opposition est rare.

On la rencontre pourtant quelquefois (exemple : le problème "GRAND HUIT CENTRAL").

Et, vu que le fou peut restreindre la progression du cavalier puisqu’il contrôle deux cases (sur 8, maximum possible) accessibles à celui-ci, l’opposition zébrée (comme la "girafée", déjà vue) se trouve donc être néanmoins une vraie opposition.

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— distance (5,2) entre le cavalier et le fou : opposition "corsarée".

Du nom de la pièce féerique "corsaire", qui est le bondisseur (2,5), cette opposition est très rare.

Mais, vu que le fou peut restreindre la progression du cavalier puisqu’il contrôle deux cases (sur 8, maximum possible) accessibles à celui-ci, l’opposition corsarée, elle aussi, se trouve donc être néanmoins une vraie opposition.

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— distance (7,2) entre le cavalier et le fou : opposition "iodée".

Du nom de la pièce féerique "iode", qui est le bondisseur (2,7).

Cette pseudo-opposition (le fou ne contrôle aucune des 8 cases accessibles au cavalier) est très rare.

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4) Pièces sur deux rangées séparées par deux autres rangées

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— distance (4,3) entre le cavalier et le fou : opposition "antilopienne".

Du nom de la pièce féerique "antilope", qui est le bondisseur (3,4), cette opposition est très rare.

Mais vu que le fou peut restreindre la progression du cavalier puisqu’il contrôle deux cases (sur 8, maximum possible) accessibles à celui-ci, l’opposition antilopienne (comme la "girafée", la "zébrée", la "corsarée", déjà vues) se trouve donc être néanmoins une vraie opposition.

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— distance (6,3) entre le cavalier et le fou : opposition "tri-chevaline".

Correspondant à trois pas de cavalier en ligne droite, cette opposition est très rare.

Toutefois cette opposition est, elle aussi, et pour les mêmes raisons, une vraie opposition.

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5) Pièces sur deux rangées séparées par trois autres rangées

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— distance (5,4) entre le cavalier et le fou : opposition "niobée".

Du nom de la pièce féerique "niobium", qui est le bondisseur (4,5), cette opposition est très rare.

Toutefois cette opposition est, elle aussi, et pour les mêmes raisons, une vraie opposition.

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— distance (7,4) entre le cavalier et le fou : opposition "terbiomée".

Du nom de la pièce féerique "terbium", qui est le bondisseur (4,7), cette opposition est très rare.

Toutefois cette opposition est, elle aussi, et pour les mêmes raisons, une vraie opposition.

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6) Pièces sur deux rangées séparées par quatre autres rangées

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— distance (6,5) entre le cavalier et le fou : opposition "prométhéenne".

Du nom de la pièce féerique "prométhium", qui est le bondisseur (5,6), cette opposition est très rare.

Toutefois cette opposition est, elle aussi, et pour les mêmes raisons, une vraie opposition.

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7) Pièces sur deux rangées séparées par cinq autres rangées

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— distance (7,6) entre le cavalier et le fou : opposition "astatée".

Du nom de la pièce féerique "astate", qui est le bondisseur (6,7), cette opposition est très rare.

Néanmoins cette opposition est, elle aussi, une vraie opposition.

Apparemment la plus faible de toutes les vraies oppositions, puisque le fou ne contrôle qu’une case accessible au cavalier. Mais il faut noter que ledit cavalier n’a plus ses 8 cases ici. Placé à la bande, dans ou à côté d’un coin, il ne peut viser que deux ou trois cases, ce qui renforce en fin de compte l’opposition que lui fait ici le fou.

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Suite dans l’article N°4 de ce blog, intitulé :

Duels "Cavalier contre Fou", "Surveillances", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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posté le 16-02-2017 à 15:31:05

Duels "Cavalier contre Fou", "Surveillances", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

(article 3, sur 6)

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1er cas (suite) : le cavalier est situé sur une case blanche

2ème partie : le fou vient se positionner sur une diagonale (complète ou non)

Parfois, le fou peut, indifféremment, avec les mêmes avantages et inconvénients, venir se positionner sur plusieurs cases (très rarement toutes) d’une même diagonale.

C’est souvent dans ce cas que l’on rencontre les vraies oppositions rares citées dans la 1ère partie.

Ci-dessus, quand j’ai écrit : "Je ne sais pas si je l’ai jamais rencontrée", je veux dire "en case unique, ou, à la rigueur, avec une autre, faisant, avec la 1ère, comme les deux sommets opposés d’un rectangle, par exemple", car, autrement, je les ai toutes rencontrées, bien sûr, lorsqu’elles font partie d’une diagonale (complète ou non) où le fou se trouve le mieux positionné.

Plutôt, alors, que de citer toutes les cases d’opposition, il vaut mieux considérer la diagonale qui les comprend toutes. Cela a plus de sens !

On dira alors que le fou se positionne en situation de "Surveillance". Et nous allons étudier ces positions de surveillance dans cette deuxième partie.

1) Diagonale touchante

- la diagonale où peut se trouver le fou contient deux cases touchant la case du cavalier, soit à un pas de tour de celui-ci. C’est cette diagonale qui est à la distance minimale du cavalier : le fou est positionné en "surveillance première". Il contrôle au moins deux des 8 cases accessibles au cavalier, selon sa position sur cette diagonale.

2) Diagonale chevaline

- la diagonale où peut se trouver le fou contient deux cases accessibles au cavalier. Elle contient aussi deux cases situées à trois pas de tour de celui-ci. Le fou est positionné en "surveillance deuxième". Il contrôle les deux cases accessibles au cavalier, sauf s’il est sur l’une d’entre elles, auquel cas il contrôle l’autre de ces deux cases et une seconde case, située en dehors de cette diagonale. Si la prise du fou conduit à un pat, on peut dire que le nombre de cases contrôlées monte à trois.

3) Diagonale léopardine

- la diagonale suivante où peut se trouver le fou ne contient aucune case accessible au cavalier : elle contient deux cases à distance de girafe du cavalier et deux cases à distance de zèbre du cavalier, soit quatre cases à distance de léopard (bondisseur cumulant les pouvoirs de la girafe et du zèbre) du cavalier. Cette diagonale contient encore deux cases situées à cinq pas de tour de celui-ci. Le fou est positionné en "pseudo-surveillance troisième". "pseudo" car le fou ne contrôle aucune des différentes cases accessibles au cavalier (sur cette diagonale-là, en tout cas).

4) Diagonale chocolatée

- la diagonale suivante où peut se trouver le fou ne contient elle non plus aucune case accessible au cavalier : elle contient deux cases à distance de "flamant rose" du cavalier, deux cases à distance de "corsaire" du cavalier et deux cases à distance d’"antilope" du cavalier, soit six cases à distance de "chocolat" (bondisseur cumulant les pouvoirs du flamant rose, du corsaire et de l’antilope) du cavalier. Cette diagonale contient encore deux cases situées à sept pas de tour de celui-ci. Le fou est positionné en "pseudo-surveillance quatrième". "pseudo" car le fou ne contrôle aucune des différentes cases accessibles au cavalier (sur cette diagonale-là, en tout cas).

Remarque : ci-dessus, souvent certaines cases sont fictives, hors de l’échiquier. Toutefois, quand le cavalier est en h1 ou a8, on a bien les 8 cases indiquées, le fou se trouvant sur l‘une des 8 cases de la grande diagonale noire, appelée aussi "Voie Chocolatée" J J.

5) Diagonales suivantes

- toujours en continuant, on obtient les "pseudo-surveillances cinquième, sixième et septième".

Je n’ai pas rencontré les deux plus éloignées, mais j’ai rencontré la "pseudo-surveillance cinquième", pas fréquemment, évidemment. La diagonale du fou contient alors au maximum six cases situées à neuf pas de tour du cavalier. À savoir :

Deux cases à distance (7,2) du cavalier, deux cases à distance (6,3) du cavalier et deux cases à distance (5,4) du cavalier.

En théorie, la "pseudo-surveillance sixième" contient au maximum quatre cases situées à onze pas de tour du cavalier. À savoir :

Deux cases à distance (7,4) du cavalier et deux cases à distance (6,5) du cavalier.

Et, pour finir, la "pseudo-surveillance septième" contient deux cases situées à treize pas de tour du cavalier. À savoir :

Deux cases à distance (7,6) du cavalier.

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Suite dans l’article N°4 de ce blog, intitulé :

Duels "Cavalier contre Fou", "Objections", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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posté le 16-02-2017 à 16:07:24

Duels "Cavalier contre Fou", "Objections", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

(article 4, sur 6)

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2ème cas : le cavalier est situé sur une case noire

Remarque : dans ce second cas, le fou ne peut évidemment pas empêcher le cavalier de jouer à sa guise au coup suivant. Néanmoins, on va trouver de nouveau pour le fou des situations intéressantes et d’autres peu ou pas, et aussi des situations fréquentes et classiques, et d’autres rares ou très rares.

3ème partie : le fou vient se positionner sur une case précise

Le fou vient se positionner en situation d’"objection".

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1) Pièces sur la même rangée

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— distance (2,0) entre le cavalier et le fou : objection "royale".

Je l’ai nommée ainsi, car elle rappelle l’opposition de deux rois, notamment dans les finales de pions.

C’est une objection très fréquente, probablement la plus fréquente de toutes les objections. Comme dans toutes les situations où le cavalier est sur case noire, le fou ne limite en rien le prochain coup dudit cavalier. La pratique m’a seulement montré que cette objection se rencontrait de façon assez systématique entre deux oppositions classiques, où le cavalier est sur case blanche. L’objection royale est donc une objection classique.

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— distance (4,0) entre le cavalier et le fou : objection "ducale".

Je l’ai nommée ainsi, car elle rappelle l’opposition (un peu éloignée) de deux rois, que l’on retrouve dans certaines finales de pions. J’ai donc choisi un terme aristocratique. Par ailleurs, "ducale" rime avec "royale", ce qui favorise la mémorisation du qualificatif. L’objection ducale est fréquente. Là aussi, la pratique m’a montré qu’on la retrouvait assez souvent entre deux oppositions classiques, où le cavalier est sur case blanche. L’objection ducale est donc une objection classique.

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— distance (6,0) entre le cavalier et le fou : objection "comtale".

Je l’ai nommée ainsi, car elle rappelle l’opposition (encore plus éloignée) de deux rois, que l’on retrouve dans certaines finales de pions, surtout dans des études. J’ai donc choisi, là encore, un terme aristocratique. Par ailleurs, "comtale" rime avec "royale" et "ducale", ce qui favorise la mémorisation du qualificatif.

Cette objection est plutôt rare. Mais je l‘ai vue quand même assez souvent dans des systèmes de cases conjuguées où son sens était très clair. L’objection comtale est donc, malgré sa rareté, une objection classique.

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2) Pièces sur deux rangées voisines

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— distance (1,1) entre le cavalier et le fou : objection "touchante".

Du fait que la case du fou touche (même si ce n’est que par un coin, en l’occurrence) la case du cavalier. Cette objection est plutôt rare. On en trouve cependant des exemples de temps à autre.

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— distance (3,1) entre le cavalier et le fou : objection "chamelée".

Du nom de la pièce féerique "chameau", qui est le bondisseur (1,3), cette objection est assez fréquente. On la rencontre par exemple en grand nombre dans "HÉROÏQUE BABY-SITTER". Et je l’ai vue dans bien d’autres de mes problèmes (voir : "Camelido"). Souvent en concurrence avec l’objection royale, elle m’a gratifié de nombreux duals qui m’ont démoli nombre de mes problèmes ! L’objection chamelée est donc une objection classique.

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— distance (5,1) entre le cavalier et le fou : objection "ibisée".

Du nom de la pièce féerique "ibis", qui est le bondisseur (1,5), cette objection est très rare. On la rencontre en solitaire dans "Chemin Escarpé".

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— distance (7,1) entre le cavalier et le fou : objection "gruesque".

Du nom de la pièce féerique "grue", qui est le bondisseur (1,7), cette objection est très rare. Je ne sais pas si je l’ai jamais rencontrée.

Note : "grue" est de mon invention (j’ai pensé à l’engin de chantier au cou très long, et un peu à l’échassier). Je n’ai pas pu utilisé l’étain (élément chimique N°50 : 49+1) car déjà utilisé pour le bondisseur (5,5) vu que 50 est aussi égal à 25+25. L

De toute façon, un jour, ces noms que j’ai fabriqués seront remplacés par d’autres, officiels eux, mais la FIDE tarde vraiment à en donner un nom systématique. L

Pour rappel : les seuls autres noms de bondisseurs féeriques de ce blog qui sont de mon invention sont les noms d’éléments chimiques.

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3) Pièces sur deux rangées séparées par une troisième

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— distance (2,2) entre le cavalier et le fou : objection "alfilée".

Du nom de la pièce féerique "alfil", qui est le bondisseur (2,2), cette objection est très rare.

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— distance (4,2) entre le cavalier et le fou : objection "bi-chevaline".

Correspondant à deux pas de cavalier en ligne droite, cette objection est très rare.

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— distance (6,2) entre le cavalier et le fou : objection "bi-chamelée".

Correspondant à deux pas de chameau en ligne droite, cette objection est très rare.

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4) Pièces sur deux rangées séparées par deux autres rangées

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— distance (3,3) entre le cavalier et le fou : objection "plongeante".

C’est une des grandes objections. Sa grande force est de pouvoir (souvent) se transformer en la très puissante opposition dominatrice. Elle est très fréquente (voir par exemple : "Chemin Escarpé"). C’est une objection classique.

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— distance (5,3) entre le cavalier et le fou : objection "guanaquée".

Du nom de la pièce féerique "guanaco", qui est le bondisseur (3,5), cette objection est très rare.

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— distance (7,3) entre le cavalier et le fou : objection "cériomée".

Du nom de la pièce féerique "cérium", qui est le bondisseur (3,7), cette objection est très rare.

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5) Pièces sur deux rangées séparées par trois autres rangées

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— distance (4,4) entre le cavalier et le fou : objection "germanique".

Du nom de la pièce féerique "germanium", qui est le bondisseur (4,4), cette objection est très rare.

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— distance (6,4) entre le cavalier et le fou : objection "bi-zébrée".

Correspondant à deux pas de zèbre en ligne droite, cette objection est très rare.

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6) Pièces sur deux rangées séparées par quatre autres rangées

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— distance (5,5) entre le cavalier et le fou : objection "stanneuse".Du nom de la pièce féerique "étain", qui est le bondisseur (5,5), cette objection est très rare.

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— distance (7,5) entre le cavalier et le fou : objection "tungsténée".

Du nom de la pièce féerique "tungstène", qui est le bondisseur (5,7), cette objection est très rare.

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7) Pièces sur deux rangées séparées par cinq autres rangées

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— distance (6,6) entre le cavalier et le fou : objection "hafniomée".

Du nom de la pièce féerique "hafnium", qui est le bondisseur (6,6), cette objection est très rare.

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8) Pièces sur deux rangées séparées par six autres rangées

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— distance (7,7) entre le cavalier et le fou : objection "maximale".

Correspondant à sept pas de fou en ligne droite, cette objection est surtout anecdotique. L’une des deux pièces mineures est en a1, l’autre en h8. Une question se pose d’évidence : pourquoi, au lieu de jouer dans un coin, le fou n’a-t-il pas capturé le cavalier ?

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Suite dans l’article N°5 de ce blog, intitulé :

Duels "Cavalier contre Fou", "Vigilances", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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Édition du vendredi 17 février 2017

 

 


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posté le 16-02-2017 à 16:31:15

Duels "Cavalier contre Fou", "Vigilances", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

(article 5, sur 6)

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2ème cas : le cavalier est situé sur une case noire

4ème partie : le fou vient se positionner sur une diagonale (complète ou non)

Parfois, le fou peut, indifféremment, avec les mêmes avantages et inconvénients, venir se positionner sur plusieurs cases (très rarement toutes) d’une même diagonale. C’est souvent dans ce cas que l’on rencontre les objections rarissimes citées dans la troisième partie. Plutôt, alors, que de citer toutes les cases d’objection, il vaut mieux considérer la diagonale qui les comprend toutes. Cela a plus de sens !

On dira alors que le fou se positionne en situation de "Vigilance". Et nous allons étudier ces positions de vigilance dans cette quatrième partie.

0) Diagonale visante

- la diagonale où peut se trouver le fou contient la case du cavalier. Le fou est positionné en "vigilance nullaire". C’est une vigilance plutôt rare. Toutefois on la rencontre de temps à autre, souvent à un ou trois coups du mat, mais pas seulement. C’est donc une vigilance classique.

1) Diagonale fersante

- la diagonale où peut se trouver le fou contient une case touchant par un coin la case du cavalier, soit à un pas de fou de celui-ci [le "fers" est le bondisseur (1,1)]. C’est cette diagonale qui est à la distance minimale du cavalier : le fou est positionné en "vigilance primaire". C’est une vigilance plutôt rare. Toutefois on la rencontre de temps à autre, souvent à un ou trois coups du mat, mais pas seulement. C’est donc une vigilance classique.

2) Diagonale alfilante

- c’est la diagonale qui est à la distance suivante du cavalier, à savoir : cette diagonale où peut se trouver le fou contient une case séparée de celle du cavalier par une (seule) case noire qui touche les deux autres cases précitées par un coin, autrement dit située à deux pas de fou de la case du cavalier [l’ "alfil" est le bondisseur (2,2)]. Le fou est alors positionné en "vigilance secondaire". C’est une vigilance plutôt rare.

3) Diagonale argonante

- c’est la diagonale qui est à la distance suivante du cavalier, à savoir : cette diagonale où peut se trouver le fou contient une case noire séparée de la case du cavalier par deux autres cases noires, ces quatre cases étant situées sur une même diagonale. La diagonale argonante est donc située à trois pas de fou de la case du cavalier [l’"argon" est le bondisseur (3,3)]. Le fou est alors positionné en "vigilance tertiaire". C’est une vigilance fréquente. C’est donc une vigilance classique.

4) les diagonales suivantes

- En poursuivant, on obtient un fou positionné en "vigilance quaternaire", "vigilance quinaire", etc. Mais ces vigilances sont très rares. On s’arrêtera donc là.

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Suite et fin dans l’article N°6 de ce blog, intitulé :

Duels "Cavalier contre Fou", "Indifférences", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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Édition du vendredi 17 février 2017

 

 


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posté le 16-02-2017 à 17:12:33

Duels "Cavalier contre Fou", "Indifférences", par Pierre-Antoine CATHIGNOL

(article 6, sur 6)

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3èmes cas (5ème partie) : les deux cas d’indifférence

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A) Cas spécial 1 : Indifférence absolue

Lorsque le cavalier est sur case noire et peut mater au prochain coup, le coup de fou peut-être quelconque ; on dira que le fou se met en situation d’"indifférence absolue".

Notons quand même que, pour éviter un éventuel dual, certains coups de fou ne devront pas être joués, dans certains cas.

B) Cas spécial 2 : Indifférence relative

Lorsque, au contraire, le cavalier va se déplacer longtemps avant de devenir menaçant, là encore le coup de fou peut être quelconque ; on dira que le fou se met en situation d’"indifférence relative".

La différence avec le cas précédent est que le coup de fou, quoique indifférent sur le moment, va être suivi tôt ou tard d’un coup qui ne sera plus indifférent. Le fou jouera alors un coup d’opposition ou d’objection, ou (bien plus vraisemblablement) d’un coup de surveillance ou de vigilance.

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Remarques diverses

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Remarque 1 : opposition attentiste

Lorsque le cavalier est sur case blanche et que le fou peut attendre, pour s’opposer à lui, le long d’une diagonale où il se trouve déjà, l’opposition peut être surqualifiée ainsi : "opposition attentiste".

Remarque 2 : opposition par défaut

Lorsque le cavalier est sur case blanche et que les Noirs jouent un coup qui n’est pas un cou de son Mauvais-Fou (pion notamment) l’opposition peut être surqualifiée ainsi : "opposition par défaut".

Remarque 3 : objection attentiste

Lorsque le cavalier est sur case noire et que le fou peut attendre, pour s’opposer à lui, le long d’une diagonale où il se trouve déjà, l’objection peut être surqualifiée ainsi : "objection attentiste".

Remarque 4 : objection par défaut

Lorsque le cavalier est sur case noire et que les Noirs jouent un coup qui n’est pas un cou de son Mauvais-Fou (pion notamment) l’opposition peut être surqualifiée ainsi : "objection par défaut".

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Note : l’"opposition par défaut" est plus fréquente que l’"objection par défaut".

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Fin de ce blog

Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le 3 décembre 1949 au Mans (Sarthe) [France]

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Contact : cathignol@laposte.net

Édition du vendredi 17 février 2017

 

 


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